Publié le 16 Octobre 2021

Le Figaro Scope mercredi 12 octobre 21
Le Figaro Scope mercredi 12 octobre 21

Le Figaro Scope mercredi 12 octobre 21

Le Télégramme (article et Photo R Larvor)

Le Télégramme (article et Photo R Larvor)

 

Merci à Ronan Larvol Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/le-quimperois-henry-le-bal-reprend-sa-creation-theatrale-a-paris-cet-automne-01-09-2021-12817132.php

"Henry Le Bal a régné sur la rue du Frout pendant tout l’été, l’auteur dramaturge
quimpérois repart à Paris en 􀀁n de semaine. Sa pièce « Où sont les Zoizeaux ? » interrompue par le con􀀁nement en novembre dernier reprend au théâtre de l’Île
Saint-Louis.
Il a été incontournable tout l’été, assis à sa table rue du Frout, salué par les
amis, interrogés par les visiteurs, ou alors remplissant ses « carnets de
bord » de son écriture pointue. Mais que l’on ne s’y trompe pas, Henry Le
Bal, l’écrivain quimpérois est d’abord habité par le théâtre. « L’écriture
permet de laisser un souvenir, le théâtre est la clé de voûte du langage », di-til.
« Un renversement de civilisation »
Comment donc a-t-il vécu cette parenthèse étrange de pandémie, alors que
sa dernière création, jouée au théâtre de l’Île Saint-Louis au coeur de Paris
était interrompue après douze représentations 􀀂n octobre 2020 ? « Ce fut
pour moi une période d’une densité incroyable, répond le Quimpérois qui
est rentré dans sa ville, en novembre, quand la chape de plomb du
deuxième con􀀂nement est tombée. Ce fut un temps parfait pour l’écriture. Il
Henry Le Bal, mercredi rue du Frout. À son retour, en 􀀁n d’année, après la reprise de sa pièce, les répétitions d’une nouvelle pièce démarrent. Il termine un nouveau roman et prépare un autre beau livre avec un photographe.
Iy eut un silence imposé qui nous a interrogés sur ce que nous étions en
train de faire du langage. Nous sommes la civilisation du verbe et nous
étions muselés. C’est un renversement complet de tout ce qui fait notre
civilisation ». Henry Le Bal n’a donc pas arrêté sa quête vertigineuse des
mots, du langage, tout faisant sens comme ces images d’humains masqués
quand leurs chiens étaient sans muselières.
Rattrapé par l’actualité
L’auteur serait-il inspiré par l’actualité ? « Non. Mais la pièce que nous avons
jouée à Paris en septembre et octobre 2020 avant la fermeture du théâtre, a
été rattrapée par celle-ci, convient-il. Il y avait le chant des oiseaux que nous
avions réappris à écouter pendant le confinement, un marchand de
masques qui renvoyait à cette crise même si le texte complètement baroque
et poétique avait été écrit avant ».
« Tragédie bouffonne »
La parenthèse du confinement a permis à l’auteur d’écrire mais « les
comédiens étaient en souffrance », dit-il. « J’ai compris que la scène était,
pour eux, la vraie nourriture, le véritable salaire. J’ai été troublé par
l’intensité de leur mélancolie, voire le désespoir ». Le fonds national d’aide
au théâtre privé a remédié aux besoins matériels, mais quand cet été Henry
Le Bal a obtenu que la pièce soit reprise au Théâtre de l’Île Saint-Louis à la
rentrée, il a retrouvé son équipe enthousiaste, tout comme le propriétaire
du théâtre Jean Le Couëdic. « Il nous permet de répéter quinze jours avant la
reprise », se réjouit-il.
Les cinq comédiens, dont l’auteur, Michel Boëdec, compositeur et organiste
d’origine quimpéroise, Clémentine Stépanoff, Alan Sorano et Stéphane Di
Napoli, se sont replongés avec bonheur dans ce texte, une « tragédie
bouffonne » qui évoque un temps dans une grande ville où le chant des
oiseaux a disparu. La gestion des jardins publics a été confiée à une société
privée qui a conçu une machine pour reproduire ce chant pour l’agrément
des visiteurs (*).
(*) La pièce sera donnée les vendredis et samedis à 21 h et le dimanche à 17 h 30 du 17 septembre au 30 octobre (15 €).

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Rédigé par Henry LE BAL

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